2024 Un recueil de poèmes édité par le Lys Bleu.

Publié le par girelion.over-blog.fr

2024 Un recueil de poèmes édité par le Lys Bleu.
2024 Un recueil de poèmes édité par le Lys Bleu.

« Lionel Girard est né dans l’Yonne où il a vécu prés d’Auxerre. Diplômé de l’Ecole nationale des Beaux Arts de Paris, titulaire d’une licence d’histoire de l’Art, il a enseigné les arts en collège durant 25 ans. Artisan d’art en jouets, illustrateur, affichiste, peintre, il s’est mis à l’écriture dans les années 80.
En 2010 les éditions Vaillant lui attribuent le prix « Festilivre patrimoine » pour son recueil de vingt nouvelles « Josselin & autres destins de Bourguignons, illustrées de dix-neuf planches dessinées par lui-même. Auparavant en 1979, il avait collaboré à la parution de « Chlouck Escargot de Bourgogne » aux éditions de Civry en y créant une belle suite d’illustrations inspirées par le Pape des Escargots d’Henri Vincenot, chantre de la Bourgogne des années 80. Vint aussi en 2010 la parution du Président Hérodote ou l’escargot voyageur en collaboration avec le Dr Xavier Bied- Charreton. 

Membre adhérent de l’association dijonnaise « les poètes de l’amitié de Stéphen Blanchard » il collabora à la revue Florilège dans les années 2005. Certains de ses écrits nouvelles et poèmes furent remarqués et primés par la Maïf, les Adex,le Salon du livre du Pays de l’Ain, Florilège CEREP musée de Sens.. En 2022 son poème pour la Paix de l’Académie de la poésie française « Aux jardins des délices » est retenu pour l’édition de l’Anthologie des poétes français. 

En juin 2024, les éditions Du Lys bleu tirent à 400 exemplaires son recueil de quarante deux poèmes intitulé « *J’irai mordre la lumière » illustré en N&B par Katell Loubat Girard. *Un lâcher de mots qui s’en vont s’ éclater prés du soleil, telles des baudruches….»

J'irai mordre la lumière

Introduction de Virginie Gade.
Ceci n’est pas un recueil de poèmes, non. Ceci est un tableau, peint avec des mots, oui.
Lionel Girard est peintre, ça se voit, Lionel Girard est poète, ça s’entend, un « peintroête » quoi ! rompu à la contrainte de l’espace réduit de la toile, de la métrique et qui impulse en concentré et en force ce qu’un roman mettrait 600 pages à expliquer.
Une poésie immersive qui déploie ses « arabesques », ses « sentes serpentines », ses « voussures », et autres « mandorles », et l’Afrique nous happe. Tout part de là et de ce poème qui pourrait faire l’ouverture du recueil « Afrique terre matrone », terre matrice, hypotexte, berceau d’où sourd l’Homme, la création au sens large. Le vocabulaire n’est pas en reste, il s’agit là « d’ocre », de « samaras », de « thalle », de « nimes »… Il y est question de lumière (« d’été incommensurable », de « galbe de fruit bien visible », de « cascades flamboyantes »), et d’ombre (« bois noir et profond », « de sieste destructrice »), de destruction (« Tandis que les canons grondaient, que les bombes tombaient »).
Un constat doux-amer : Poésie à la peau, charnelle, sensuelle, on respire Aïssa au marché jusqu’à la toucher, on goûte à cette « goyave succulente » qu’elle nous tend. Poésie à l’os, au plus près du drame, de la terreur, l’odeur de la mort qui remonte des corps de ces, presque, Dormeurs du val africains (Malinké) nous agresse presque les narines. Le cri retentissant des arbres qu’on assassine nous vrille les tympans (La plainte de l’aride) comme le cri de cet enfant qui voit rebondir la tête de son boy comme un vulgaire ballon (la cour écarlate).
Poésie-hommage à la création et sa muse la nature. Hommage à ses chantres qui se nomment Joan Mitchell, Fernand Rolland. Rimbaud, Char, Voltaire soufflent sur ces vers quand d’autres sont Saltimbanques, Poète en babouche, Clown miséreux ou Éléphant ongulé.
Poésie-prière à un Dieu sourd, absent ou oublieux de ses fidèles (aux jardins des délices, en de beaux lieux) ou qui leur laisse chance et libre arbitre pour créer, recréer un nouvel Eden.
Une poésie d’empathie qui n’oublie pas les errants, les nomades, les sans domicile, les exilés, les « escargots cargos », Boubacar qui nous offre quelques rayons de soleil à peine capable de faire « fondre la glace de nos doigts », les chameliers, les caravaniers, les sages qui ont saisi les secrets du monde et qui, « homme de bien » restent « humble et silencieux » (Face au désert).
Poésie de l’insurrection, qui s’indigne, qui s’insurge, qui fustige les bégaiements de l’Histoire (Voies de fer, voies de guerre), les tyrans (cela fait poésie, Liberté, Bagdad).
Et surtout, Lionel Girard trouve encore à nous faire rire et sourire quand l’éléphantpoète multiplie ses pieds de nez au monde, les gazelles sont mères des girafes ! et enfin, le poème qui pourrait conclure le recueil, parce que peu importe d’où vient le vent.
Vive les gens divers.

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